Les anciens fusils du Maroc

De la poudre et des balles

   Les utilisateurs des anciens fusils devaient emporter tout un attirail pour le faire fonctionner : un petit marteau à tailler les silex, des poinçons pour nettoyer la lumière, des tournevis pour ajuster la mire, des sacs en cuir pour les balles et surtout des poires à poudre.

La poudre noire ce dit « baroud » en marocain. A la fin du XIXème siècle, période pour laquelle nous avons des informations fiables, l’approvisionnement en poudre est assuré par des contrebandiers ou par les caravanes du Sahel en provenance du Sénégal. Une partie de la poudre est fabriquée sur place.

Les risques lors de la manipulation de la poudre sont grands, aussi la confine-t-on dans une poire à poudre. Les poires à poudre les plus courantes sont fabriquées dans une corne recouverte de cuivre ou d'argent à décor ciselé et sont munies de deux anneaux de suspension pour les accrocher soit à la ceinture, soit en bandoulière avec un cordon de laine.

La beauté de ces objets, leur rutilance sous les éclats du soleil, les couleurs chatoyantes des métaux précieux utilisés dans la décoration, produisent aussi une forme de dissuasion qui compte dans les prodromes d’un conflit où l’esprit combatif s’émousse face à la vigueur affichée des adversaires.


 


 


 

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